Eneffet, lâaffiche reprĂ©sente en deux couleurs ( rouge et blanc) lâombre caricaturale (grandestature, grand nez, kepi) du General de Gaulle, empĂȘchant de parler un jeune
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Mai 68 rĂ©vĂšle les transformations profondes de la jeunesse et de la sociĂ©tĂ©. AprĂšs le blouson noir », câest au tour du lycĂ©en ou de lâĂ©tudiant gauchiste » dâincarner le pĂ©ril jeune ». Les annĂ©es suivantes en seront bouleversĂ©es. Plus que le baby-boom, la scolarisation massive transforme le visage social de la jeunesse au cours des Trente glorieuses, et elle en explique lâĂ©mergence comme acteur politique. En vingt ans, les effectifs doublent, passant de 6 500 000 Ă 12 850 000 Ă©lĂšves et Ă©tudiants. Lâenseignement supĂ©rieur passe de 200 000 Ă©tudiants en 1950 Ă 500 000 en 1968. Les Ă©tablissements se multiplient, constituant des bases de mobilisation. Mais une bonne partie de la jeunesse reste en dehors. En 1968, lâĂąge moyen de fin dâĂ©tudes demeure infĂ©rieur Ă 16 ans. En 1970, 67,5 % des enfants dâouvriers arrĂȘtent leurs Ă©tudes avant 15 ans. Les jeunes actifs sont Ă 92 % des salariĂ©s. 2 millions dâouvriers ont entre 15 et 24 ans. Pour les scolarisĂ©s, le dĂ©classement professionnel et le chĂŽmage demeurent une crainte câest dans ce contexte quâinterviennent les rĂ©formes sĂ©lectives constitutives du plan Fouchet. Le mouvement lycĂ©en passe de la dĂ©pendance » Ă lâautonomie. Ă partir de 1966-1967, un vent de rĂ©volte souffle sur le secondaire, oĂč est dĂ©noncĂ© le lycĂ©e caserne ». Ă partir notamment des comitĂ©s ViĂȘt-nam lycĂ©ens, se forment plusieurs comitĂ©s dâaction lycĂ©ens CAL, dont le sigle se rĂ©pand en Mai 68 dans les 300 Ă 400 lycĂ©es occupĂ©s. Dans lâenseignement technique, naissent des comitĂ©s dâaction de lâenseignement technique CAET. On rĂ©dige des cahiers de revendications, avec des propositions pour dâautres structures lycĂ©ennes ou une autre organisation des Ă©tudes, et des rĂ©flexions sur la pĂ©dagogie, les rapports entre Ă©lĂšves et professeurs. Dans le technique, on vise les locaux vĂ©tustes, lâinsĂ©curitĂ©, le matĂ©riel inadaptĂ© et le CET [centre dâenseignement technique, NDLR] usine-caserne ». De maniĂšre constante, la libertĂ© dâexpression », lâĂ©lection de dĂ©lĂ©guĂ©s, le contrĂŽle ou la gestion des foyers... MalgrĂ© lâĂ©clatement des CAL en 1968-1969, les lycĂ©ens occupent le devant de la scĂšne au dĂ©but des annĂ©es 1970, alors que le mouvement Ă©tudiant organisĂ© Ă©clate. Lors de lâaffaire Guiot », en 1971, la coordination » est inventĂ©e Ă chaque lycĂ©e son AG [assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, NDLR], Ă chaque AG son comitĂ© de grĂšve », titre un tract de la Ligue communiste. Le nombre est plus important quâen Mai 1968, touchant des villes non universitaires, les banlieues, des classes entiĂšres de collĂšge. En 1973, contre la loi DebrĂ© suppression des sursis militaires, le mouvement prĂ©sente les mĂȘmes caractĂ©ristiques, plus approfondies, entraĂźnant les Ă©tudiants et la constitution dâune coordination spĂ©cifique de lâenseignement technique. Dans ces grĂšves ras-le-bol », sâexprime une contestation anti-autoritaire gĂ©nĂ©rale visant lâadministration, la famille, lâinstitution militaire, la hiĂ©rarchie au travail et le travail lui-mĂȘme. Ă lâintersection de la jeunesse et du monde du travail, on trouve les apprentis, qui travaillent et Ă©tudient ». Par exemple, les lads apprentis jockeys, qui ont 14 ans, font 54 heures par semaine de travail pour un salaire de misĂšre. Eux aussi relĂšvent la tĂȘte. En novembre 1971, Ă la suite du dĂ©cĂšs de lâun dâentre eux, Ă Maisons-Laffitte, plus de huit semaines de grĂšve et une grande manifestation avec blocage du champ de course sont organisĂ©es. Outre les revendications matĂ©rielles, ils rĂ©clament le droit de sortir entre 18 h 30 et 21 h, et la gestion de leur foyer par un comitĂ© dâapprentis. La fronde gĂ©nĂ©rale touche aussi les foyers de jeunes travailleurs. En mars, la revendication du droit de visite de 10 h Ă 20 h » est avancĂ©e au foyer des jeunes travailleurs de Fontenay-aux-Roses Hauts-de-Seine. Comment ĂȘtre syndiquĂ©, faire grĂšve Ă lâentreprise et ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un mineur incapable dans les foyers ? Câest au tour du foyer caserne » dâĂȘtre dĂ©noncĂ©. En 1970, des mouvements contre les rĂšglements intĂ©rieurs touchent plusieurs foyers. Lors dâun grand mouvement en fĂ©vrier 1972, une AG de seize foyers de la rĂ©gion parisienne met en place une coordination pour mener la lutte. Ă lâĂ©tĂ© 1972, face aux augmentations, des grĂšves de loyers font ressurgir les revendications de libertĂ© dâexpression, de droit de visite. Il y a des occupations. Le contrĂŽle des entrĂ©es et du tĂ©lĂ©phone, lâorganisation des repas et du nettoyage sont effectuĂ©s par les rĂ©sidents. LâexpĂ©rience des AG, lâauto-organisation et les coordinations des annĂ©es lycĂ©es » ou des annĂ©es facs » ont Ă©tĂ© rĂ©investies par de larges gĂ©nĂ©rations au sein du monde du travail, au fur et Ă mesure de leur insertion professionnelle. La main-dâĆuvre plus qualifiĂ©e dans les banques, les postes et tĂ©lĂ©communications, dans la santĂ©, chez les enseignants du primaire et du secondaire, dans les services publics ou dans de grandes entreprises privĂ©es, issue des lycĂ©es ou des premiers cycles dâuniversitĂ©, a adaptĂ©, au sein des mobilisations sociales, les pratiques connues au cours de leurs Ă©tudes assemblĂ©es souveraines, auto-organisation, coordinations, type de manifestations, prise de distance avec les modĂšles anciens de dĂ©lĂ©gation de pouvoir ». Robi MorderEntretien avec Philippe ArtiĂšres. Ăcritures Ă©phĂ©mĂšres, Ă©critures fragmentaires, Ă©critures ordinaires", Communication & Langages, n°197, 2018, p.111-124.
Argent & Placements Graphisme efficace et slogans percutants les affiches de lâĂ©vĂ©nement ont marquĂ© les esprits et sont de plus en plus recherchĂ©es par les collectionneurs. Les commĂ©morations de Mai 68 suscitent lâeffervescence⊠Peut-ĂȘtre autant que les ventes aux enchĂšres qui dispersent depuis quelques semaines les Âaffiches créées par les Ă©tudiants mobilisĂ©s voilĂ tout juste cinquante ans. LâĂ©tude de Melun, sous la houlette de Me Matthias Jakobowicz, a ainsi ouvert le feu avec une petite sĂ©lection dĂ©but fĂ©vrier. Lâaffiche Continuons la grĂšve, le capital se meurt », par lâAtelier populaire, a Ă©tĂ© adjugĂ©e 270 euros, et une version de Nous sommes tous des juifs et des Allemands » a trouvĂ© preneur pour 1 500 euros. Une collection trĂšs complĂšte La maison parisienne Artcurial rĂ©pliquait le 13 mars avec une vente trĂšs complĂšte issue dâune collection privĂ©e, celle de Laurent Storch. Le producteur de tĂ©lĂ©vision et de cinĂ©ma dĂ©clarait avoir rĂ©uni Ă peu prĂšs toutes les affiches existantes de cette pĂ©riode. Je les ai trouvĂ©es sur eBay, chez des marchands, ou encore par des personnes qui les avaient conservĂ©es, y compris du cĂŽtĂ© des CRS⊠Certaines sont assez courantes, mais il y en a une cinquantaine quâon ne trouvera plus ». Le rĂ©sultat de cette vente a montrĂ© lâintĂ©rĂȘt des ÂenchĂ©risseurs 161 291 euros adjugĂ©s au total, avec 60 % des lots ayant trouvĂ© acquĂ©reur. Le record est ÂdĂ©tenu par La beautĂ© est dans la rue », partie Ă 3 380 euros. Une Âaffiche rare Ă Âdouble titre câest lâune des seules Ă reprĂ©senter une femme qui lance un pavĂ©, et elle nâa pas Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e Ă ÂParis mais Ă Montpellier. La prochaine Ă©tude Ă se lancer est De Baecque et ÂassociĂ©s, qui mettra en vente, le 15 mai Ă Drouot, une sĂ©lection de 250 affiches diffĂ©rentes. Graphiquement simples, monocolores, ces affiches placardĂ©es en majoritĂ© sur les murs de Paris Âdurant quelques semaines entre mai et juin 1968 ont durablement marquĂ© les esprits, ce qui explique leur succĂšs actuel sur le marchĂ© des ventes aux enchĂšres. Il en existe environ 500 diffĂ©rentes, avec pour certaines des variantes dans le slogan ou la couleur utilisĂ©e. Les tirages ont Ă©tĂ© compris entre 1 000 et 2 000 exemplaires selon les modĂšles. La majoritĂ© est en effet en sĂ©rigraphie, une ÂmĂ©thode simple, facile Ă utiliser pour des nĂ©ophytes, mais qui ne permet pas des tirages aussi Âimportants que lâoffset. Les Ă©tudiants prĂ©fĂšraient renouveler tous les jours le message plutĂŽt que dâimprimer plusieurs fois la mĂȘme composition De toutes les façons, les Ă©tudiants prĂ©fĂšrent renouveler tous les jours le message plutĂŽt que dâimprimer plusieurs fois la mĂȘme composition. Ils rĂ©agissent ainsi en temps rĂ©el aux derniers Ă©vĂ©nements Nous sommes tous indĂ©sirables » vendue 1 040 euros chez Artcurial, avec le portrait de Daniel Cohn-Bendit dessinĂ© par Bernard Rancillac, au moment oĂč le leadeur est interdit de sĂ©jour, La lutte continue » avec un poing levĂ© au bout dâune cheminĂ©e dâusine aprĂšs les accords de Grenelle vendue 715 euros chez Artcurial, Sois jeune et tais-toi » montrant un jeune, bĂąillonnĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle au moment oĂč le Âgouvernement organise de nouvelles Ă©lections Ă la fin du mois de juin, sans abaisser lâĂąge du droit de vote vendue 715 euros chez Artcurial. Deux ateliers Les affiches parisiennes de Mai 68 sont principalement issues de deux ateliers. Lâexpert FrĂ©dĂ©ric Lozada prĂ©cise LâAtelier populaire est plutĂŽt de tendance maoĂŻste, et celui des Arts dĂ©coratifs, dans la mouvance marxiste-lĂ©niniste. » Le premier, lâAtelier Âpopulaire, naĂźt Ă lâEcole supĂ©rieure des beaux-arts. Sa premiĂšre affiche, du 15 mai, est ÂimprimĂ©e Ă 30 exemplaires. Son slogan est U-sines, U-niversitĂ©s, ÂU-nion ». Le 19 mai, La chienlit câest lui », avec une silhouette caricaturĂ©e du ÂgĂ©nĂ©ral de Gaulle, est tirĂ©e Ă 3 000 exemplaires. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s Mai 68 sâaffiche sur les murs des Beaux-Arts Ă Paris Lâautre atelier, Âcelui des Arts dĂ©coratifs, commence sa production une dizaine de jours plus tard. Ses crĂ©ations sont plus percutantes, mais aussi plus violentes. Câest de lĂ que sort lâaffiche montrant Hitler qui Âretire son masque Âfigurant de Gaulle. Certains artistes de Mai 68 ont signĂ© leur Ćuvre, ou les ont reconnues plus tard » Dans chacun de ces deux ateliers, slogans et dessins sont chaque jour soumis Ă lâapprobation dâune assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, et le travail des concepteurs reste le plus souvent anonyme. Mais certains artistes ont signĂ© leur Ćuvre, ou les ont reconnues plus tard. Câest le cas des membres de la figuration narrative tels que Rancillac ou Rougemont, ou dâindĂ©pendants parmi lesquels Zao Wou-ki, Calder ou encore Alechinsky », prĂ©cise lâexpert en affiches FrĂ©dĂ©ric Lozada. Il sâamuse de la vision des acheteurs Ă©trangers pour qui ces crĂ©ations sont issues de la French Revolution⊠Personne ne peut garantir que telle ou telle affiche date bien de mai 1968, et nâa pas Ă©tĂ© imprimĂ©e postĂ©rieurement » Du cĂŽtĂ© des formats, il sâagit principalement de 60 cm Ă 80 cm ou de 80 cm Ă 120 cm. Aux Beaux-Arts, les affiches Ă©taient mises Ă sĂ©cher sur des cordes Ă linge, les formats supĂ©rieurs Ă 1 mĂštre nâĂ©taient par consĂ©quent pas trĂšs faciles Ă manipuler », explique le collectionneur Laurent Storch. Cet Âaspect trĂšs artisanal, libre, peut parfois poser des problĂšmes dâauthenticitĂ© sur les affiches prĂ©sentĂ©es aujourdâhui sur le marchĂ©. Me Philippe Rouillac pense ainsi renoncer Ă sa vente prĂ©vue initialement le 15 mai Personne ne peut garantir que telle ou telle affiche date bien de mai 1968, et nâa pas Ă©tĂ© imprimĂ©e postĂ©rieurement. Certaines sont peut-ĂȘtre plus rĂ©centes, quand dâautres datent des mois suivant les Ă©vĂ©nements⊠Par dĂ©finition, il est difficile de connaĂźtre avec prĂ©cision la façon de travailler de ces ateliers surlâimmĂ©diat, la spontanĂ©itĂ©. » Le commissaire-priseur de VendĂŽme recommande donc dâacheter ces affiches pour ce quâelles sont, des tĂ©moignages politiques et graphiques dâune Ă©poque. Des photos sur le vif LâĂ©tude parisienne Million propose, le 15 mai Ă Drouot, dâenchĂ©rir sur un autre type de souvenir de Mai 68 les photos de Claude Dityvon 1937-2008. Sur les 320 Ă©preuves mises en vente, environ 70 datent de la pĂ©riode et offrent des visions crĂ©pusculaires de rues dĂ©sertes, théùtres dâaffrontement embrumĂ©s, nuits sombres ou bousculades dans le Quartier latin⊠Des images particuliĂšres, loin du photoreportage, mais conformes Ă la fibre sociale du photographe et parfois empreintes de poĂ©sie Boulevard Saint-Michel, avec un jeune homme assis sur une chaise, en pleine rue, alors quâon devine les CRS qui lui font face derriĂšre la fumĂ©e des gaz lacrymogĂšnes estimation 1 000 Ă 2 000 euros, ou encore Boulevard Saint-Michel, prise de la Sorbonne, montrant un homme courant avec une jeune femme dans les bras mĂȘme estimation. Une partie de ces tirages sont lĂ©gendĂ©s au dos par le chanteur Renaud, qui avait acceptĂ© de faire ce travail pour la sortie du livre Mai 68 Ă©ditions CarrĂšre/Kian en 1988. Dix ans plus tard, en 1998, ces photos ont fait lâobjet dâune exposition au MusĂ©e Guggenheim de New York. Usines UniversitĂ©s Union â lithographie Les trois U tĂ©moignent de lâunion des ouvriers avec le travail des Ă©tudiants de lâatelier populaire des Beaux-Arts â qui sort ici sa premiĂšre affiche. Ces trois lettres rĂ©vĂšlent la solidaritĂ© qui existait entre les universitaires et le monde ouvrier pendant cette pĂ©riode de rĂ©volte. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Mur dâaffiches Ce mur recouvert dâaffiches est le journal mural de lâatelier. Câest comme si lâhistoire sâĂ©crivait au jour le jour une vraie vie collective sâorganise et occupe les lieux. Les affiches, dont le tirage variait entre 50 et 5 000 exemplaires, Ă©taient prĂ©cĂ©dĂ©es dâun dĂ©bat en atelier. Les Ă©tudiants votaient ensuite pour ou contre Ă main levĂ©e. Puis ils les distribuaient et les collaient eux-mĂȘmes, avec lâaide dâanciens Ă©tudiants. Il nây avait pas de brigade dâaffichage. » ATELIER POPULAIRE Poing levĂ© â affiche sĂ©rigraphiĂ©e de lâAtelier Populaire Cette affiche est rare, car elle est sans texte. Le poing levĂ© â celui Ă©galement du soulĂšvement â renvoie au Front populaire de 1936, Ă toute une histoire politique. Câest une image iconique et qui dĂ©passe les frontiĂšres. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS ? â affiche de lâAtelier populaire Le salut qui est montrĂ© sur cette affiche dĂ©peint le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en dictateur. Il est considĂ©rĂ© comme un collaborateur et revĂȘt le costume dâun militaire, Ă©voquant le slogan de 1948 CRS SS ». Le point dâinterrogation soulĂšve lâidĂ©e dâune hypothĂšse appliquera-t-il lâarticle 16 de la Constitution, en cette pĂ©riode de crise, qui lui accorderait les pleins pouvoirs ? » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS La chienlit câest encore lui ! â affiche sĂ©rigraphiĂ©e de lâAtelier Populaire Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle est reprĂ©sentĂ© en mouette. Câest une reprise de ses propos du 19 mai [lors dâun conseil des ministres, le gĂ©nĂ©ral avait lancĂ© âLa rĂ©forme, oui ! La chienlit, non !â] qui dĂ©signaient la contestation Ă©tudiante. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS GrĂšve illimitĂ©e â clichĂ©s Union mai 1968 projet dâaffiche, peinture Chaque projet dâaffiche Ă©tait dĂ©battu en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale celle-ci fut acceptĂ©e avec son texte et son graphisme dâorigine. Sobre et efficace, elle rappelle que Mai 68 est le plus grand mouvement social du XXe siĂšcle en France, câest-Ă -dire une grĂšve gĂ©nĂ©rale qui a rĂ©uni les services publics et le privĂ©, sans lâĂ©vocation dâun syndicat. Câest une Ă©poque oĂč il y a eu une unitĂ© des fronts. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS La police sâaffiche aux Beaux-Arts / Les Beaux-Arts sâaffichent dans la rue â affiche sĂ©rigraphiĂ©e de lâAtelier populaire Celle-ci Ă©voque le rapport au prĂ©sent â le 27 juin 1968 â, quand la police effectue une descente dans lâatelier des Beaux-Arts. Lâaffiche sort juste aprĂšs les faits il y a une vraie rĂ©activitĂ© de la part des graphistes. Lâatelier est aussi une langue commune et partagĂ©e. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Cohn-Bendit passera â projet dâaffiche Les deux affiches qui suivent posent la question de la libre circulation des Ă©tudiants avec la frontiĂšre allemande et le retour du leader Cohn-Bendit nâayant pas Ă lâĂ©poque la nationalitĂ© française, ce dernier a Ă©tĂ© expulsĂ© le 21 mai en Allemagne, mais rentrera clandestinement en France le 28 mai. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Douane. Cohn-Bendit passera â lithographie de lâAtelier Populaire Il sâagit aussi de lâidĂ©e dâune Union europĂ©enne. Le gĂ©nĂ©ral devient un gendarme â un peu comme dans les films de Jaques Tati â qui ne maĂźtrise pas la situation. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Poison â projet dâaffiche La croix de Lorraine apparaĂźt comme un pansement. Câest encore lâĂ©vocation de De Gaulle, ici reprĂ©sentĂ© comme un vieux monsieur un peu charlatan. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Nous sommes tous indĂ©sirables â affiche de lâAtelier Populaire A lâorigine, câest une photographie de Gilles Caron. Mai 68 a trouvĂ© son visage celui de Daniel Cohn-Bendit qui fait face Ă un CRS, ici, vu de dos. Le slogan associe les Ă©tudiants Ă sa cause Daniel Cohn-Bendit nâa pas le droit de demeurer en France depuis fin mai. Le texte peut aussi faire rĂ©fĂ©rence Ă une autre histoire celle des Juifs et des Allemands. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Travailleurs français immigrĂ©s unis â affiche de lâAtelier populaire Rappelons que, dans le cortĂšge des manifestants, il y a aussi des immigrĂ©s. On est six ans aprĂšs la fin de la guerre dâAlgĂ©rie le sujet reste sensible. Câest une affiche efficace dans sa composition et son message. Elle est trĂšs post-coloniale. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS La lutte continue â affiche de lâAtelier populaire Cette affiche, trĂšs cĂ©lĂšbre, est postĂ©rieure aux accords de Grenelle elle sera reprise au dĂ©but des annĂ©es 1970. On y voit Ă nouveau ce poing levĂ© qui renvoie, cette fois-ci, aux usines. La lutte doit continuer avec les ouvriers â câest trĂšs Mao. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Chauffeurs de taxi la lutte continue â affiche de lâAtelier populaire Cette affiche tĂ©moigne du rapport de proximitĂ© quâentretient lâatelier des Beaux-Arts avec lâextĂ©rieur. Des petits artisans aux ouvriers, les Ă©tudiants Ă©taient sollicitĂ©s par tous les corps de mĂ©tiers. Rappelons que les taxis sont en 1968 un moyen de transport bourgeois. Cela montre leur ouverture dâesprit. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS ClĂ©mentine Pomeau-Peyre Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
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Lerapprochement de ces trois documents illustre la crise de sociĂ©tĂ© que vit la France en mai 1968 : les jeunes hommes et les jeunes femmes remettent en cause une sociĂ©tĂ© contrĂŽlĂ©e par un pouvoir moralisateur (chrĂ©tien), pudibond et liberticide. Les mĂ©dias sont accusĂ©s dâĂȘtre des courroies de transmission du pouvoir bourgeois en place.
La bĂȘte noire dâIsraĂ«lQui ne connaĂźt pas encore Sayyed Hassan Nasrallah, le fameux leader du Hezbollah, symbole de la rĂ©sistance dans le monde arabe et bĂȘte noire dâIsraĂ«l ? Ses portraits abondent dans les rĂ©gions chiites du Liban. Plus de 30 % de la population libanaise lui serait fidĂšle. Chacun de ses discours tĂ©lĂ©visĂ©s â il vit en clandestinitĂ© â est aussitĂŽt acclamĂ© par des tirs de joie dans la capitale, ce qui exacerbe les animositĂ©s sur le terrain. Son leitmotiv poursuivre la rĂ©sistance contre lâĂtat hĂ©breu jusquâĂ la victoire totale. Le Hezbollah en campagneLe Hezbollah et ses alliĂ©s de lâopposition parlementaire se mobilisent pour remporter les lĂ©gislatives. La route de lâaĂ©roport, la banlieue sud de Beyrouth, la Bekaa et le Sud Liban, contrĂŽlĂ©s par le Parti de Dieu, sont parsemĂ©s de ces panneaux jaunes qui se portent Ă la dĂ©fense dâun Liban pour tous les Libanais ». En autant quâon ne touche pas aux armes de la RĂ©sistance » â un des principaux enjeux de ces Ă©lections. Sois belle et tais-toiLâaffiche choc de cette campagne Ă©lectorale. Discriminative, sexiste, misogyne ou simplement aguicheuse ? Quoi quâil en soit, elle a suscitĂ© lâire des mouvements fĂ©ministes locaux. Le Courant patriotique libre, parti chrĂ©tien de lâopposition â qui sâest ralliĂ© au Hezbollah -, ne sâattendait pas Ă une telle publicité⊠Le chrĂ©tien dissidentLe gĂ©nĂ©ral Michel Aoun, dirigeant du Courant patriotique libre, parti majoritairement chrĂ©tien. Ses dĂ©tracteurs le traite de psychopathe », ses partisans, de visionnaire ». Disons quâen signant un pacte dâentente entre son parti, autrefois reconnu pour sa lutte contre lâoccupant syrien, et le Hezbollah, soutenu par lâIran et la Syrie, cet ancien commandant de lâarmĂ©e en a surpris plus dâun. Ses critiques lâaccusent dâavoir retournĂ© sa veste pour servir ses propres intĂ©rĂȘts. Slogan ou conviction ?Tadamon solidaritĂ©. Ce mot se veut unificateur et porteur dâespoir. Mais il convient mal au parti chiite Amal, rĂ©putĂ© pour ses nombreuses dĂ©rives, et dont le leader, Nabih Berry, un ancien seigneur de la guerre, a su se maintenir Ă la tĂȘte du Parlement libanais depuis 1992 grĂące Ă lâappui de la Syrie. Grand alliĂ© de Damas, proche du Hezbollah par principe, le parti Amal â aussi appelĂ© mouvement des dĂ©shĂ©ritĂ©s » lorsquâil a Ă©tĂ© fondĂ©, au dĂ©but des annĂ©es 1970 â sait maĂźtriser lâart du slogan » pour sĂ©duire ses partisans. Tripoli, bastion sunniteDans le nord du Liban, Tripoli, deuxiĂšme ville en importance du pays aprĂšs Beyrouth, affiche ses couleurs. Les façades des quartiers populaires sont couvertes dâaffiches de candidats. Dans ce bastion sunnite, câest le camp du 14 mars qui mĂšne le jeu. Le 7 juin, les Tripolitains voteront en masse pour prĂ©venir une victoire du parti chiite Hezbollah et de ses alliĂ©s. Aux suivants !Plus de 580 sont en lice pour combler les 128 siĂšges du Parlement. La rĂ©partition des siĂšges se fait par circonscription Ă©lectorale et selon des quotas communautaires. Tripoli, par exemple, sera reprĂ©sentĂ©e par 8 dĂ©putĂ©s dans le futur gouvernement 5 sunnites, 1 alawite, 1 grec orthodoxe et 1 maronite. Les trois candidats que lâon voit ici se prĂ©sentent comme candidats sunnites. Parmi eux, lâancien premier ministre intĂ©rimaire, Nagib Mikati quatriĂšme affiche Ă partir de la gauche . PĂšre et filsDans les grandes familles libanaises, lâhĂ©ritage politique se transmet de pĂšre en fils. Câest le cas des Hariri. AprĂšs lâassassinat de Rafic Hariri, le 14 fĂ©vrier 2005, son fils Saad a Ă©tĂ© rappelĂ© dâArabie saoudite pour poursuivre lâaction de son pĂšre. Aujourdâhui, Saad est Ă la tĂȘte du Courant du futur. Son principal cheval de bataille prĂ©server la libertĂ© et la souverainetĂ© du Liban, et soutenir lâaction du Tribunal pĂ©nal international, chargĂ© de mener lâenquĂȘte sur les meurtriers prĂ©sumĂ©s de son pĂšre et des martyrs de lâindĂ©pendance. Avec et pour le peuple ?Saad Hariri. Les rues qui lui sont acquises regorgent de portraits du leader sunnite. Souriant, cĂ©rĂ©monieux, icĂŽne ou homme du peuple, le fils de Rafic Hariri rassemble, lors de ses discours, des centaines de milliers de partisans des quatre coins du pays. Ce qui provoque le mĂ©pris chez ses dĂ©tracteurs, qui nâhĂ©sitent pas Ă affirmer quâil achĂšte sa popularitĂ© argent comptant » grĂące au soutien sans faille de lâArabie Saoudite, son principal bailleur de fond. Attention guerre ! Le Parti chrĂ©tien des Forces libanaises, alliĂ© au camp du 14 mars, a choisi de mettre les Ă©lecteurs en garde. Rappelant la prise dâassaut de Beyrouth-Ouest par les militants du Hezbollah et dAmal en mai 2008, qui sâest soldĂ©e par une centaine de morts et de nombreux blessĂ©s, ce panneau incite la population Ă rĂ©flĂ©chir et⊠à agir, afin que lâhistoire ne se rĂ©pĂšte pas. Face Ă ce milicien armĂ© dâun lance-roquette utilisĂ© pendant les affrontements de mai 2008, cette citoyenne peut-elle vraiment ne rien faire ? » lit-on sur lâaffiche. GĂ©nĂ©ration fils deâŠDĂ©trompez-vous, Bachir Gemayel nâest pas ressuscitĂ© ! Lâancien leader chrĂ©tien KataĂ«b, consacrĂ© prĂ©sident du Liban quelques jours avant dâĂȘtre assassinĂ©, en septembre 1982, est bien mort. Câest maintenant au jeune Nadim, son fils de 27 ans, que revient le flambeau. Mais ses collaborateurs ont vite compris quâil serait difficile pour lui de se dĂ©marquer dâune figure politique aussi adulĂ©e que son pĂšre. Mieux vaut donc se servir de son image la ressemblance entre le pĂšre et le fils Ă©tant Ă©vidente au point de les confondre. Martyr de lâindĂ©pendanceAux portraits des candidats Ă©lectoraux se superpose la mĂ©moire des martyrs. Sur la façade du quartier gĂ©nĂ©ral du parti chrĂ©tien KataĂ«b, figure Pierre Gemayel â fils de lâancien prĂ©sident Amine -, ancien dĂ©putĂ© assassinĂ© par balles Ă Beyrouth, le 21 novembre 2006. Tout comme les journalistes Samir Kassir et Gebran TuĂ©ni, tuĂ©s un an plus tĂŽt, Pierre Gemayel Ă©tait un pilier de la rĂ©volution du CĂšdre qui, au printemps 2005, a entraĂźnĂ© le retrait de lâarmĂ©e syrienne du Liban, aprĂšs 30 ans dâoccupation. Toujours les mĂȘmes Le Liban est gouvernĂ© par les mĂȘmes zaĂŻms chefs quâau temps de la guerre fratricide qui a dĂ©chirĂ© le pays de 1975 Ă 1990. PrĂšs de 200 000 morts et des centaines de milliers de blessĂ©s nâont rien changĂ© Ă la mentalitĂ© sectaire et clanique de la rĂ©gion. Ceux qui connaissent Beyrouth reconnaĂźtront ici Samir Geagea, ancien seigneur de la guerre qui, aprĂšs avoir purgĂ© une peine de prison de 11 ans, est revenu en force sur la scĂšne politique en tant que leader du parti chrĂ©tien des Forces libanaises. Trouvez lâerreurNon, ce nâest pas une illusion dâoptique il sâagit bien de lâancien dirigeant irakien Saddam Hussein qui trĂŽne sur ce toit de tĂŽle dans la banlieue de Tripoli. Le propriĂ©taire â un commerçant libanais qui dit avoir bien connu le lion de Bagdad » â a refusĂ© de retirer le portrait, mĂȘme en pĂ©riode de campagne Ă©lectorale. Afin dâĂ©viter des heurts qui prennent souvent des allures de guerre civile » dans ce quartier dĂ©favorisĂ© et surarmĂ©, les autoritĂ©s ont fermĂ© les yeux. De nombreux rĂ©fugiĂ©s irakiens ont Ă©lu domicile dans le secteur. Jeune, femme et fiĂšreJolie, dynamique, engagĂ©e, Nayla TuĂ©ni, a 27 ans, est lâune des 12 femmes candidates de cette campagne. Câest la fille de Gebran TuĂ©ni, PDG du quotidien arabe An Nahar, tuĂ© dans un attentat Ă la voiture piĂ©gĂ©e en dĂ©cembre 2005, et la petite-fille de Nadia TuĂ©ni, poĂ©tesse libanaise, et de Ghassan TuĂ©ni, Ă©crivain, fondateur de lâAn Nahar, ex-ministre et actuel dĂ©putĂ©. Nayla fait partie de cette jeune gĂ©nĂ©ration qui veut faire bouger les choses ». Candidate du 14 mars, elle compte tailler sa place dans le paysage politique dominĂ© par les hommes.
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