Laprochaine dĂ©cennie, la Chine va devoir recycler 7,05 millions de tonnes de vieilles batteries selon les calculs de l’ONG. Un chiffre amenĂ© Ă  augmenter alors que les vĂ©hicules Ă  Ă©nergie nouvelle (NEV) devront reprĂ©senter 50% des ventes en Chine d’ici 2035, dont 95% seront des vĂ©hicules Ă©lectriques Ă  batterie.
Mai 1968 en Aveyron, une expĂ©rience de double pouvoir article et vidĂ©o de 33 mn Jacques Serieys Mai 68 vĂ©cu en Aveyron
 ouvriers, lycĂ©ens, employĂ©s, paysans, enseignants... sĂ©isme politique Jacques Serieys LycĂ©ens en mai 1968, en Aveyron et ailleurs Jacques Serieys 31 mai 2008 Des poings levĂ©s en LozĂšre aux Alternatifs et anarchistes d’ArdĂšche un beau samedi sur Mai 68 1968 GrĂšve gĂ©nĂ©rale ouvriĂšre La grĂšve de 1967 Ă  l’usine Rodhiaceta de Besançon... Un signe annonciateur de Mai 68 26 janvier 1968 GrĂšve de la SAVIEM et Ă©meute ouvriĂšre de Caen article suivi d’un long message dĂ©taillĂ© envoyĂ© de Caen 1968 Une dĂ©monstration Ă©clatante des mĂ©tallurgistes Contribution du collectif 1968 de l’Institut d’Histoire Sociale CGT METALLURGIE Des femmes en grĂšve avec occupation aux chĂšques postaux en Mai 68 Jeunesse et Mouvement lycĂ©en 1968 LES COMITES D’ACTION LYCEENS par Robi Morder 1968 Sois jeune et tais toi ! » par Robi Morder Souvenirs de Mai 68 Souvenir d’une aurore, en mai, dans l’Aveyron texte publiĂ© en 2008 par Le Monde de l’Education 1er Mai 68 en Haute Garonne comme en Aveyron ça commençait bien ! Souvenir de Mai 68 message en rĂ©ponse Ă  l’article LycĂ©ens en mai 68 en Aveyron Mai 68 Quinze beaux souvenirs personnels... Melun, BĂ©ziers, AriĂšge, Colmar, Rouen, Paris, LodĂšve, ArdĂšche, Haute Loire... Bertrand DelanoĂ« Rodez et Pierre Moscovici racontent leur Mai 68 1968 dans le monde MAI 1968 DANS LE MONDE, UNE DÉFERLANTE COMMUNE, AU DELÀ DES SPÉCIFICITÉS NATIONALES 5 janvier 1968 Le printemps de Prague annonçait un printemps des peuples 19 janvier 1968 Les manifestants Zengakuren Japon marchent sur le porte-avions US Enterprise. Leur action a un impact mondial TchĂ©coslovaquie 1968 Prague au printemps 21 aoĂ»t 1968 en TchĂ©coslovaquie Va pensiero extrait du Nabucco de Verdi guide les dĂ©lĂ©guĂ©s communistes face Ă  l’intervention militaire russe 2 octobre 1968 au Mexique Cela fait quarante deux ans aujourd’hui ; les mitrailleuses massacraient Ă©tudiants et lycĂ©ens 21 octobre 1967 La manifestation contre la guerre du Vietnam devant le Pentagone, un symbole de la radicalisation de la jeunesse entre 1966 et 1968 Au cinĂ©ma ce soir United Red Army » les lendemains difficiles de 1968 dans l’extrĂȘme gauche japonaise Femmes 1968 Mai 68 et les mouvements femmes des annĂ©es 1970 en France par Josette Trat Mai 68 ce dĂ©sir de vivre autrement, tandis que s’esquissait une mise en acte de cet autrement, dans une nouvelle maniĂšre d’ĂȘtre ensemble et de faire sociĂ©tĂ© par Martine Storti Ecologie 1968 L’écologie dans la France des annĂ©es 68 1960-1970 Archives audiovisuelles nationales Mai 68 en images 1 archives de l’INA du 6 au 13 mai RĂ©trospective video 1968 du 3 mai Ă  mi-juin 1968 Affiches de Mai 68 sur le rĂŽle des medias video 1968 2008 DVD Ă  voir "1968, les ouvriers aussi" par Bruno Muel et Xavier Vigna Art et rĂ©volution en mai 68 1968 Les murs ont la parole Vers de MaĂŻakowski que j’ai relevĂ©s en juin 68 dans les facs parisiennes occupĂ©es Mai 68 et l’éducation 1968 Contestation de l’institution scolaire... Mai 68 Imaginer l’école d’une sociĂ©tĂ© libre Mai 68 et la discipline Ă  l’école par Claude LeliĂšvre, historien de l’éducation Chansons Mai 68 1968 2008 Chansons de Mai 68 La rĂ©volution, Les nouveaux partisans, Paris mai "1968-2008... N’effacez pas nos traces !" texte de Dominique Grange la chanteuse de Mai 68 Un vrai coup de cƓur, comme on n’en fait plus. Ça s’appelle 1968-2008...N’effacez pas nos traces » par brigitte blang JournĂ©es importantes de 1968 22 mars 1968 prĂ©lude du mouvement Ă©tudiant de Mai par Robi MORDER Nanterre le 22 mars 1968 Bilans d’une gĂ©nĂ©ration Tout est la faute de 68 et des soixante-huitards ! Brigitte Blang Marxismes, rĂ©volutions et tiers monde rĂ©flexions sur les expĂ©riences d’Asie orientale - Un cheminement la gĂ©nĂ©ration militante du Mai 68 français par Pierre Rousset De 68 Ă  RESF RĂ©seau Education Sans Frontieres, ou les soixante-huitards n’ont rien reniĂ© 40 ans aprĂšs Mai 68 Parcours d’un mao Christophe Schimmel A lire Le jour oĂč mon pĂšre s’est tu, par Virginie Linhart les annĂ©es 68 vues par des enfants de militants Des bilans et une actualitĂ© Quarante ans aprĂšs, quelques rĂ©flexions sur le soulĂšvement de Mai 68 Isaac Johsua Mai 68, la CGT, les avancĂ©es sociales, le PC et Mitterrand d’aprĂšs Georges SĂ©guy 1 les avancĂ©es sociales Sous les pavĂ©s, la grĂšve - regards sur Mai 68 Daniel BENSAÏD 1968 aux frontiĂšres de la rupture par Adolfo Gilly Penser l’hĂ©ritage de Mai 68 dĂ©bat organisĂ© par l’Hebdo des Socialistes avec Weber, Geismar, Baumel, Filippetti... “1968, tout un peuple en marche, 2008, l’émancipation en hĂ©ritage ” colloque CFDT Bilan de Mai 68 tirĂ© Ă  chaud par Waldeck Rochet secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PCF Retour sur mai 68 par Pierre Khalfa Mai 68, bouc Ă©missaire, par Henri Weber bureau national du PS, dĂ©putĂ© europĂ©en Le PCF en mai-juin 68 et aprĂšs par Paul Boccara, PCF Mai 68... Quelles avancĂ©es sociales ? Qu’en reste-t-il ?... par GĂ©rard Filoche LA GRÈVE GÉNÉRALE MAI-JUIN 1968 EN FRANCE par J Cabral et C Paz, LCR Mai 68 - De la gĂ©nĂ©ralisation de la grĂšve au protocole » de Grenelle par Lutte ouvriĂšre Dossier dans le Politis d’aoĂ»t " Mai 68, le bel hĂ©ritage " "Les interprĂ©tations de Mai 68 un fort enjeu politique quarante ans aprĂšs" Par JĂ©rĂŽme Fourquet, IFOP Mai 68 Debat trĂšs interessant entre Pierre Zarka PCF et Daniel Bensaid LCR dans l’Huma AnnĂ©es 1968 L’apport des maoĂŻstes dans les luttes de classes en France par des maoĂŻstes de l’AGEN CommĂ©moration de mai 68 l’aspect sociĂ©tal occulte le social et le politique 1789 1968 en Aveyron, une mĂȘme histoire "1968 C’est comme aujourd’hui, on ne sait pas. On est peut-ĂȘtre sur une marmite... entretien avec Charles Piaget, animateur de la grĂšve historique des LIP Anti-capitalisme 68 par Michel HUSSON, Ă©conomiste Mai 68, pas qu’un mois Interview de Kristin Ross Mai 68 Parlons-en !!! par deux militants communistes Mai 68, les trotskistes, la lutte de classe, la vie... Conversation avec Michel Lequenne Mai 68 mondain contre mai 68 social par GĂ©rard Filoche La gauche plurielle » et Mai 68 un dĂ©bat rĂ©vĂ©lateur PICQUET Christian, DUFFLEAUX RaphaĂ«l Mai 1968 tout Ă©tait possible ! bilan de 68 par le groupe Pouvoir ouvrier 1968, RĂ©volte de la jeunesse Ă©tudiante parisienne mobilisĂ©e pour une sociĂ©tĂ© plus libĂ©rale ? rĂ©ponse Ă  une tribune de L’HumanitĂ© De 1968 Ă  aujourd’hui 1968 2008 ... APPEL INTERNATIONAL Mai 68 Ce n’est qu’un dĂ©but... Jean-Luc MĂ©lenchon Il faut mĂ©diter le rapport entre 1968 et 1981 » Quarante ans aprĂšs, la force de propulsion politique de Mai 68 Raoul Marc Jennar POURQUOI LE MOUVEMENT DE MAI 68 FUT UN SUCCÈS SOCIAL ET UN ÉCHEC POLITIQUE ? Enseignements pour aujourd’hui Georges SĂ©guy Achevons Mai 68 par Michel Onfray Il faut refaire Mai 68 UtilitĂ© d’un Mai 68 ce n’est pas un anniversaire, c’est une actualitĂ© ! La gauche, dans sa diversitĂ© actuelle, est l’hĂ©ritiĂšre de Mai 68 », par Michel Sorin MRC Mai 68 - Mai 2008 bilan provisoire 31 mai 2008 Des poings levĂ©s en LozĂšre aux Alternatifs et anarchistes d’ArdĂšche un beau samedi sur Mai 68 MAI 68, quelques rappels Raoul-Marc Jennar Droite et Mai 68 Tous les sondages donnent Nicolas Sarkozy battu par Mai 68 EgalitĂ© des sexes, protection sociale, droit syndical, relations dans la famille, moeurs, place des jeunes, pouvoir d’achat, Ă©conomie, popularitĂ©, communication... Pour 62%des Français, un nouveau 68 va Ă©clater ! Quand Nicolas Sarkozy veut liquider l’hĂ©ritage de Mai 68 L’imagination contre le pouvoir...Sarkozy fustige mai 68 ! RĂ©actions aux propos de Nicolas Sarkozy sur Mai 1968

Eneffet, l’affiche reprĂ©sente en deux couleurs ( rouge et blanc) l’ombre caricaturale (grandestature, grand nez, kepi) du General de Gaulle, empĂȘchant de parler un jeune

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Laffiche prĂ©sentĂ©e ici a Ă©tĂ© realisĂ©e par les Ă©tudiants de l’atelier des Beaux Arts de Paris en mai 1968 pour protester contre la politique du GĂ©nĂ©ral de Gaulle. Affi che : "Sois jeune et tais-toi" |

Mai 68 rĂ©vĂšle les transformations profondes de la jeunesse et de la sociĂ©tĂ©. AprĂšs le blouson noir », c’est au tour du lycĂ©en ou de l’étudiant gauchiste » d’incarner le pĂ©ril jeune ». Les annĂ©es suivantes en seront bouleversĂ©es. Plus que le baby-boom, la scolarisation massive transforme le visage social de la jeunesse au cours des Trente glorieuses, et elle en explique l’émergence comme acteur politique. En vingt ans, les effectifs doublent, passant de 6 500 000 Ă  12 850 000 Ă©lĂšves et Ă©tudiants. L’enseignement supĂ©rieur passe de 200 000 Ă©tudiants en 1950 Ă  500 000 en 1968. Les Ă©tablissements se multiplient, constituant des bases de mobilisation. Mais une bonne partie de la jeunesse reste en dehors. En 1968, l’ñge moyen de fin d’études demeure infĂ©rieur Ă  16 ans. En 1970, 67,5 % des enfants d’ouvriers arrĂȘtent leurs Ă©tudes avant 15 ans. Les jeunes actifs sont Ă  92 % des salariĂ©s. 2 millions d’ouvriers ont entre 15 et 24 ans. Pour les scolarisĂ©s, le dĂ©classement professionnel et le chĂŽmage demeurent une crainte c’est dans ce contexte qu’interviennent les rĂ©formes sĂ©lectives constitutives du plan Fouchet. Le mouvement lycĂ©en passe de la dĂ©pendance » Ă  l’autonomie. À partir de 1966-1967, un vent de rĂ©volte souffle sur le secondaire, oĂč est dĂ©noncĂ© le lycĂ©e caserne ». À partir notamment des comitĂ©s ViĂȘt-nam lycĂ©ens, se forment plusieurs comitĂ©s d’action lycĂ©ens CAL, dont le sigle se rĂ©pand en Mai 68 dans les 300 Ă  400 lycĂ©es occupĂ©s. Dans l’enseignement technique, naissent des comitĂ©s d’action de l’enseignement technique CAET. On rĂ©dige des cahiers de revendications, avec des propositions pour d’autres structures lycĂ©ennes ou une autre organisation des Ă©tudes, et des rĂ©flexions sur la pĂ©dagogie, les rapports entre Ă©lĂšves et professeurs. Dans le technique, on vise les locaux vĂ©tustes, l’insĂ©curitĂ©, le matĂ©riel inadaptĂ© et le CET [centre d’enseignement technique, NDLR] usine-caserne ». De maniĂšre constante, la libertĂ© d’expression », l’élection de dĂ©lĂ©guĂ©s, le contrĂŽle ou la gestion des foyers... MalgrĂ© l’éclatement des CAL en 1968-1969, les lycĂ©ens occupent le devant de la scĂšne au dĂ©but des annĂ©es 1970, alors que le mouvement Ă©tudiant organisĂ© Ă©clate. Lors de l’affaire Guiot », en 1971, la coordination » est inventĂ©e À chaque lycĂ©e son AG [assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, NDLR], Ă  chaque AG son comitĂ© de grĂšve », titre un tract de la Ligue communiste. Le nombre est plus important qu’en Mai 1968, touchant des villes non universitaires, les banlieues, des classes entiĂšres de collĂšge. En 1973, contre la loi DebrĂ© suppression des sursis militaires, le mouvement prĂ©sente les mĂȘmes caractĂ©ristiques, plus approfondies, entraĂźnant les Ă©tudiants et la constitution d’une coordination spĂ©cifique de l’enseignement technique. Dans ces grĂšves ras-le-bol », s’exprime une contestation anti-autoritaire gĂ©nĂ©rale visant l’administration, la famille, l’institution militaire, la hiĂ©rarchie au travail et le travail lui-mĂȘme. À l’intersection de la jeunesse et du monde du travail, on trouve les apprentis, qui travaillent et Ă©tudient ». Par exemple, les lads apprentis jockeys, qui ont 14 ans, font 54 heures par semaine de travail pour un salaire de misĂšre. Eux aussi relĂšvent la tĂȘte. En novembre 1971, Ă  la suite du dĂ©cĂšs de l’un d’entre eux, Ă  Maisons-Laffitte, plus de huit semaines de grĂšve et une grande manifestation avec blocage du champ de course sont organisĂ©es. Outre les revendications matĂ©rielles, ils rĂ©clament le droit de sortir entre 18 h 30 et 21 h, et la gestion de leur foyer par un comitĂ© d’apprentis. La fronde gĂ©nĂ©rale touche aussi les foyers de jeunes travailleurs. En mars, la revendication du droit de visite de 10 h Ă  20 h » est avancĂ©e au foyer des jeunes travailleurs de Fontenay-aux-Roses Hauts-de-Seine. Comment ĂȘtre syndiquĂ©, faire grĂšve Ă  l’entreprise et ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un mineur incapable dans les foyers ? C’est au tour du foyer caserne » d’ĂȘtre dĂ©noncĂ©. En 1970, des mouvements contre les rĂšglements intĂ©rieurs touchent plusieurs foyers. Lors d’un grand mouvement en fĂ©vrier 1972, une AG de seize foyers de la rĂ©gion parisienne met en place une coordination pour mener la lutte. À l’étĂ© 1972, face aux augmentations, des grĂšves de loyers font ressurgir les revendications de libertĂ© d’expression, de droit de visite. Il y a des occupations. Le contrĂŽle des entrĂ©es et du tĂ©lĂ©phone, l’organisation des repas et du nettoyage sont effectuĂ©s par les rĂ©sidents. L’expĂ©rience des AG, l’auto-organisation et les coordinations des annĂ©es lycĂ©es » ou des annĂ©es facs » ont Ă©tĂ© rĂ©investies par de larges gĂ©nĂ©rations au sein du monde du travail, au fur et Ă  mesure de leur insertion professionnelle. La main-d’Ɠuvre plus qualifiĂ©e dans les banques, les postes et tĂ©lĂ©communications, dans la santĂ©, chez les enseignants du primaire et du secondaire, dans les services publics ou dans de grandes entreprises privĂ©es, issue des lycĂ©es ou des premiers cycles d’universitĂ©, a adaptĂ©, au sein des mobilisations sociales, les pratiques connues au cours de leurs Ă©tudes assemblĂ©es souveraines, auto-organisation, coordinations, type de manifestations, prise de distance avec les modĂšles anciens de dĂ©lĂ©gation de pouvoir ». Robi Morder

Entretien avec Philippe ArtiĂšres. Écritures Ă©phĂ©mĂšres, Ă©critures fragmentaires, Ă©critures ordinaires", Communication & Langages, n°197, 2018, p.111-124.

Argent & Placements Graphisme efficace et slogans percutants les affiches de l’évĂ©nement ont marquĂ© les esprits et sont de plus en plus recherchĂ©es par les collectionneurs. Les commĂ©morations de Mai 68 suscitent l’effervescence
 Peut-ĂȘtre autant que les ventes aux enchĂšres qui dispersent depuis quelques semaines les ­affiches créées par les Ă©tudiants mobilisĂ©s voilĂ  tout juste cinquante ans. L’étude de Melun, sous la houlette de Me Matthias Jakobowicz, a ainsi ouvert le feu avec une petite sĂ©lection dĂ©but fĂ©vrier. L’affiche Continuons la grĂšve, le capital se meurt », par l’Atelier populaire, a Ă©tĂ© adjugĂ©e 270 euros, et une version de Nous sommes tous des juifs et des Allemands » a trouvĂ© preneur pour 1 500 euros. Une collection trĂšs complĂšte La maison parisienne Artcurial rĂ©pliquait le 13 mars avec une vente trĂšs complĂšte issue d’une collection privĂ©e, celle de Laurent Storch. Le producteur de tĂ©lĂ©vision et de cinĂ©ma dĂ©clarait avoir rĂ©uni Ă  peu prĂšs toutes les affiches existantes de cette pĂ©riode. Je les ai trouvĂ©es sur eBay, chez des marchands, ou encore par des personnes qui les avaient conservĂ©es, y compris du cĂŽtĂ© des CRS
 Certaines sont assez courantes, mais il y en a une cinquantaine qu’on ne trouvera plus ». Le rĂ©sultat de cette vente a montrĂ© l’intĂ©rĂȘt des ­enchĂ©risseurs 161 291 euros adjugĂ©s au total, avec 60 % des lots ayant trouvĂ© acquĂ©reur. Le record est ­dĂ©tenu par La beautĂ© est dans la rue », partie Ă  3 380 euros. Une ­affiche rare Ă  ­double titre c’est l’une des seules Ă  reprĂ©senter une femme qui lance un pavĂ©, et elle n’a pas Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e Ă  ­Paris mais Ă  Montpellier. La prochaine Ă©tude Ă  se lancer est De Baecque et ­associĂ©s, qui mettra en vente, le 15 mai Ă  Drouot, une sĂ©lection de 250 affiches diffĂ©rentes. Graphiquement simples, monocolores, ces affiches placardĂ©es en majoritĂ© sur les murs de Paris ­durant quelques semaines entre mai et juin 1968 ont durablement marquĂ© les esprits, ce qui explique leur succĂšs actuel sur le marchĂ© des ventes aux enchĂšres. Il en existe environ 500 diffĂ©rentes, avec pour certaines des variantes dans le slogan ou la couleur utilisĂ©e. Les tirages ont Ă©tĂ© compris entre 1 000 et 2 000 exemplaires selon les modĂšles. La majoritĂ© est en effet en sĂ©rigraphie, une ­mĂ©thode simple, facile Ă  utiliser pour des nĂ©ophytes, mais qui ne permet pas des tirages aussi ­importants que l’offset. Les Ă©tudiants prĂ©fĂšraient renouveler tous les jours le message plutĂŽt que d’imprimer plusieurs fois la mĂȘme composition De toutes les façons, les Ă©tudiants prĂ©fĂšrent renouveler tous les jours le message plutĂŽt que d’imprimer plusieurs fois la mĂȘme composition. Ils rĂ©agissent ainsi en temps rĂ©el aux derniers Ă©vĂ©nements Nous sommes tous indĂ©sirables » vendue 1 040 euros chez Artcurial, avec le portrait de Daniel Cohn-Bendit dessinĂ© par Bernard Rancillac, au moment oĂč le leadeur est interdit de sĂ©jour, La lutte continue » avec un poing levĂ© au bout d’une cheminĂ©e d’usine aprĂšs les accords de Grenelle vendue 715 euros chez Artcurial, Sois jeune et tais-toi » montrant un jeune, bĂąillonnĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle au moment oĂč le ­gouvernement organise de nouvelles Ă©lections Ă  la fin du mois de juin, sans abaisser l’ñge du droit de vote vendue 715 euros chez Artcurial. Deux ateliers Les affiches parisiennes de Mai 68 sont principalement issues de deux ateliers. L’expert FrĂ©dĂ©ric Lozada prĂ©cise L’Atelier populaire est plutĂŽt de tendance maoĂŻste, et celui des Arts dĂ©coratifs, dans la mouvance marxiste-lĂ©niniste. » Le premier, l’Atelier ­populaire, naĂźt Ă  l’Ecole supĂ©rieure des beaux-arts. Sa premiĂšre affiche, du 15 mai, est ­imprimĂ©e Ă  30 exemplaires. Son slogan est U-sines, U-niversitĂ©s, ­U-nion ». Le 19 mai, La chienlit c’est lui », avec une silhouette caricaturĂ©e du ­gĂ©nĂ©ral de Gaulle, est tirĂ©e Ă  3 000 exemplaires. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Mai 68 s’affiche sur les murs des Beaux-Arts Ă  Paris L’autre atelier, ­celui des Arts dĂ©coratifs, commence sa production une dizaine de jours plus tard. Ses crĂ©ations sont plus percutantes, mais aussi plus violentes. C’est de lĂ  que sort l’affiche montrant Hitler qui ­retire son masque ­figurant de Gaulle. Certains artistes de Mai 68 ont signĂ© leur Ɠuvre, ou les ont reconnues plus tard » Dans chacun de ces deux ateliers, slogans et dessins sont chaque jour soumis Ă  l’approbation d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, et le travail des concepteurs reste le plus souvent anonyme. Mais certains artistes ont signĂ© leur Ɠuvre, ou les ont reconnues plus tard. C’est le cas des membres de la figuration narrative tels que Rancillac ou Rougemont, ou d’indĂ©pendants parmi lesquels Zao Wou-ki, Calder ou encore Alechinsky », prĂ©cise l’expert en affiches FrĂ©dĂ©ric Lozada. Il s’amuse de la vision des acheteurs Ă©trangers pour qui ces crĂ©ations sont issues de la French Revolution
 Personne ne peut garantir que telle ou telle affiche date bien de mai 1968, et n’a pas Ă©tĂ© imprimĂ©e postĂ©rieurement » Du cĂŽtĂ© des formats, il s’agit principalement de 60 cm × 80 cm ou de 80 cm × 120 cm. Aux Beaux-Arts, les affiches Ă©taient mises Ă  sĂ©cher sur des cordes Ă  linge, les formats supĂ©rieurs Ă  1 mĂštre n’étaient par consĂ©quent pas trĂšs faciles Ă  manipuler », explique le collectionneur Laurent Storch. Cet ­aspect trĂšs artisanal, libre, peut parfois poser des problĂšmes d’authenticitĂ© sur les affiches prĂ©sentĂ©es aujourd’hui sur le marchĂ©. Me Philippe Rouillac pense ainsi renoncer Ă  sa vente prĂ©vue initialement le 15 mai Personne ne peut garantir que telle ou telle affiche date bien de mai 1968, et n’a pas Ă©tĂ© imprimĂ©e postĂ©rieurement. Certaines sont peut-ĂȘtre plus rĂ©centes, quand d’autres datent des mois suivant les Ă©vĂ©nements
 Par dĂ©finition, il est difficile de connaĂźtre avec prĂ©cision la façon de travailler de ces ateliers surl’immĂ©diat, la spontanĂ©itĂ©. » Le commissaire-priseur de VendĂŽme recommande donc d’acheter ces affiches pour ce qu’elles sont, des tĂ©moignages politiques et graphiques d’une Ă©poque. Des photos sur le vif L’étude parisienne Million propose, le 15 mai Ă  Drouot, d’enchĂ©rir sur un autre type de souvenir de Mai 68 les photos de Claude Dityvon 1937-2008. Sur les 320 Ă©preuves mises en vente, environ 70 datent de la pĂ©riode et offrent des visions crĂ©pusculaires de rues dĂ©sertes, théùtres d’affrontement embrumĂ©s, nuits sombres ou bousculades dans le Quartier latin
 Des images particuliĂšres, loin du photoreportage, mais conformes Ă  la fibre sociale du photographe et parfois empreintes de poĂ©sie Boulevard Saint-Michel, avec un jeune homme assis sur une chaise, en pleine rue, alors qu’on devine les CRS qui lui font face derriĂšre la fumĂ©e des gaz lacrymogĂšnes estimation 1 000 Ă  2 000 euros, ou encore Boulevard Saint-Michel, prise de la Sorbonne, montrant un homme courant avec une jeune femme dans les bras mĂȘme estimation. Une partie de ces tirages sont lĂ©gendĂ©s au dos par le chanteur Renaud, qui avait acceptĂ© de faire ce travail pour la sortie du livre Mai 68 Ă©ditions CarrĂšre/Kian en 1988. Dix ans plus tard, en 1998, ces photos ont fait l’objet d’une exposition au MusĂ©e Guggenheim de New York. Usines UniversitĂ©s Union – lithographie Les trois U tĂ©moignent de l’union des ouvriers avec le travail des Ă©tudiants de l’atelier populaire des Beaux-Arts – qui sort ici sa premiĂšre affiche. Ces trois lettres rĂ©vĂšlent la solidaritĂ© qui existait entre les universitaires et le monde ouvrier pendant cette pĂ©riode de rĂ©volte. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Mur d’affiches Ce mur recouvert d’affiches est le journal mural de l’atelier. C’est comme si l’histoire s’écrivait au jour le jour une vraie vie collective s’organise et occupe les lieux. Les affiches, dont le tirage variait entre 50 et 5 000 exemplaires, Ă©taient prĂ©cĂ©dĂ©es d’un dĂ©bat en atelier. Les Ă©tudiants votaient ensuite pour ou contre Ă  main levĂ©e. Puis ils les distribuaient et les collaient eux-mĂȘmes, avec l’aide d’anciens Ă©tudiants. Il n’y avait pas de brigade d’affichage. » ATELIER POPULAIRE Poing levĂ© – affiche sĂ©rigraphiĂ©e de l’Atelier Populaire Cette affiche est rare, car elle est sans texte. Le poing levĂ© – celui Ă©galement du soulĂšvement – renvoie au Front populaire de 1936, Ă  toute une histoire politique. C’est une image iconique et qui dĂ©passe les frontiĂšres. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS ? – affiche de l’Atelier populaire Le salut qui est montrĂ© sur cette affiche dĂ©peint le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en dictateur. Il est considĂ©rĂ© comme un collaborateur et revĂȘt le costume d’un militaire, Ă©voquant le slogan de 1948 CRS SS ». Le point d’interrogation soulĂšve l’idĂ©e d’une hypothĂšse appliquera-t-il l’article 16 de la Constitution, en cette pĂ©riode de crise, qui lui accorderait les pleins pouvoirs ? » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS La chienlit c’est encore lui ! – affiche sĂ©rigraphiĂ©e de l’Atelier Populaire Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle est reprĂ©sentĂ© en mouette. C’est une reprise de ses propos du 19 mai [lors d’un conseil des ministres, le gĂ©nĂ©ral avait lancĂ© “La rĂ©forme, oui ! La chienlit, non !”] qui dĂ©signaient la contestation Ă©tudiante. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS GrĂšve illimitĂ©e – clichĂ©s Union mai 1968 projet d’affiche, peinture Chaque projet d’affiche Ă©tait dĂ©battu en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale celle-ci fut acceptĂ©e avec son texte et son graphisme d’origine. Sobre et efficace, elle rappelle que Mai 68 est le plus grand mouvement social du XXe siĂšcle en France, c’est-Ă -dire une grĂšve gĂ©nĂ©rale qui a rĂ©uni les services publics et le privĂ©, sans l’évocation d’un syndicat. C’est une Ă©poque oĂč il y a eu une unitĂ© des fronts. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS La police s’affiche aux Beaux-Arts / Les Beaux-Arts s’affichent dans la rue – affiche sĂ©rigraphiĂ©e de l’Atelier populaire Celle-ci Ă©voque le rapport au prĂ©sent – le 27 juin 1968 –, quand la police effectue une descente dans l’atelier des Beaux-Arts. L’affiche sort juste aprĂšs les faits il y a une vraie rĂ©activitĂ© de la part des graphistes. L’atelier est aussi une langue commune et partagĂ©e. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Cohn-Bendit passera – projet d’affiche Les deux affiches qui suivent posent la question de la libre circulation des Ă©tudiants avec la frontiĂšre allemande et le retour du leader Cohn-Bendit n’ayant pas Ă  l’époque la nationalitĂ© française, ce dernier a Ă©tĂ© expulsĂ© le 21 mai en Allemagne, mais rentrera clandestinement en France le 28 mai. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Douane. Cohn-Bendit passera – lithographie de l’Atelier Populaire Il s’agit aussi de l’idĂ©e d’une Union europĂ©enne. Le gĂ©nĂ©ral devient un gendarme – un peu comme dans les films de Jaques Tati – qui ne maĂźtrise pas la situation. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Poison – projet d’affiche La croix de Lorraine apparaĂźt comme un pansement. C’est encore l’évocation de De Gaulle, ici reprĂ©sentĂ© comme un vieux monsieur un peu charlatan. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Nous sommes tous indĂ©sirables – affiche de l’Atelier Populaire A l’origine, c’est une photographie de Gilles Caron. Mai 68 a trouvĂ© son visage celui de Daniel Cohn-Bendit qui fait face Ă  un CRS, ici, vu de dos. Le slogan associe les Ă©tudiants Ă  sa cause Daniel Cohn-Bendit n’a pas le droit de demeurer en France depuis fin mai. Le texte peut aussi faire rĂ©fĂ©rence Ă  une autre histoire celle des Juifs et des Allemands. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Travailleurs français immigrĂ©s unis – affiche de l’Atelier populaire Rappelons que, dans le cortĂšge des manifestants, il y a aussi des immigrĂ©s. On est six ans aprĂšs la fin de la guerre d’AlgĂ©rie le sujet reste sensible. C’est une affiche efficace dans sa composition et son message. Elle est trĂšs post-coloniale. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS La lutte continue – affiche de l’Atelier populaire Cette affiche, trĂšs cĂ©lĂšbre, est postĂ©rieure aux accords de Grenelle elle sera reprise au dĂ©but des annĂ©es 1970. On y voit Ă  nouveau ce poing levĂ© qui renvoie, cette fois-ci, aux usines. La lutte doit continuer avec les ouvriers – c’est trĂšs Mao. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS Chauffeurs de taxi la lutte continue – affiche de l’Atelier populaire Cette affiche tĂ©moigne du rapport de proximitĂ© qu’entretient l’atelier des Beaux-Arts avec l’extĂ©rieur. Des petits artisans aux ouvriers, les Ă©tudiants Ă©taient sollicitĂ©s par tous les corps de mĂ©tiers. Rappelons que les taxis sont en 1968 un moyen de transport bourgeois. Cela montre leur ouverture d’esprit. » COLLECTION DES BEAUX-ARTS DE PARIS ClĂ©mentine Pomeau-Peyre Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Retrouveztoutes les derniÚres critiques sur le film The Neon Demon, réalisé par Nicolas Winding Refn avec Elle Fanning, Jena Malone, Bella Heathcote.
JamirC'est une manifestation étudiante de gauche à Paris, en mai 1968. L'affiche est surtout trÚs connue. Voici un article à ce sujet Cette affiche a été de nouveau utilisée dans la propagande contre le CPE en 2006 07/ C'est aussi le titre d'un déménagement d'Olivier Torres2002 %29LandenExcellente réponse de radical Je voulais ajouter que ce slogan était aussi une référence à un film français en France célÚbre "Sois belle et tais-toi / Be Beautiful but Shut up 1957 avec Brigitte Bardot" à ne pas confondre avec le "film documentaire de 1981 de l'actrice et réalisatrice française Delphine Seyrig" Sois_belle_et_tais-toi Voici une description française de ce film Citation de cet article Traduction Le titre est souvent utilisé comme une expression dénonçant le sexisme. Il est aussi parfois abusé comme "Soyez jeune et tais-toi sous De Gaulle"" En français original ["Le titre est souvent utilisé comme expression dénonçant le sexisme. Il est aussi parfois détourné, comme en Sois jeune et tais-toi sous De Gaulle"]
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Par Marie Jamet ‱ Mise Ă  jour 29/03/2021 Nombre des affiches les plus connues qui fleurirent sur les murs de France en mai 1968 ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es collectivement par l’Atelier Populaire. Un groupement volontairement anonyme qui se rĂ©unissait aux Beaux-Arts Ă  Paris, probablement composĂ© Ă  la fois d’artistes dĂ©jĂ  reconnus, ou en devenir, et d’étudiants en art. Depuis, des visuels ont pu ĂȘtre attribuĂ©s Ă  certains auteurs, tels GĂ©rard Fromanger ou Guy de Rougemont qui introduit la technique de la sĂ©rigraphie auprĂšs du fil des ans, ces affiches, et ce qu'elles reprĂ©sentaient ou incarnaient, ont connu des fortunes diverses. Un grand nombre d'entre elles a rapidement disparu des murs. Certains exemplaires ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s Ă  la BibliothĂšque nationale de France BNF – dont ceux que nous vous proposons – dĂšs le mois de novembre 68 par un membre du utilisations ont pu choquer et susciter de vives critiques car considĂ©rĂ©es comme un dĂ©tournement de l’idĂ©al rĂ©volutionnaire des auteurs, opposĂ©s Ă  la marchandisation et au exemplaires d'affiches ont ainsi Ă©tĂ© vendus aux enchĂšres en 2008, cette annĂ©e... . Des visuels ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s par le secteur marchand, comme en 2005 dans une campagne des supermarchĂ©s Leclerc. Cette campagne reprenait notamment l’une des affiches les plus connues, si ce n’est la plus connue de Mai 68, reprĂ©sentant un CRS derriĂšre son bouclier rond et affichant ou non le slogan “CRS-SS”. Affiche non disponible sur le site de la BNF, et pour cause. L'auteur de cette affiche, Jacques Carelman, dĂ©cĂ©dĂ© en 2012, avait repris ses droits d'auteur sur cette oeuvre. Dans un entretien accordĂ© Ă  nos confrĂšres de Marianne en 2005, il expliquait alors avec un certain pragmatisme "Je me suis dit qu’il fallait parler d’argent avec des gens qui font de l’argent."D'autres visuels, enfin, ont Ă©tĂ© rĂ©unis dans des livres, et ce dĂšs 1968, notamment par les Ă©ditions Tchou. Cette derniĂšre publication, ironiquement, est elle aussi devenue un objet recherchĂ© et vendu aux enchĂšres malgrĂ© les critiques lors de sa une sĂ©lection de 12 visuels parmi les plus connus de mai 1968 et issus de l’Atelier 68 - DĂ©but d'une lutte prolongĂ©eL'utilisation d'un visuel stylisĂ© d'une usine faisait rĂ©fĂ©rence aux luttes ouvrirĂšres. Le visuel de l'usine a Ă©tĂ© repris et utilisĂ© dans de nombreuses autres lutte continueCette affiche fait aussi rĂ©fĂ©rence aux luttes ouvriĂšres. On y retrouve une usine stylisĂ©e, cette fois-ci surmontĂ©e d'un poing levĂ©, symbole de la chienlit c'est lui !Cible de choix pour l'Atelier Populaire, le prĂ©sident français, Charles de Gaulle, est caricaturĂ© sur nombre d'affiches, coiffĂ© de son kĂ©pi de gĂ©nĂ©ral et affublĂ© d'un long nez. Le prĂ©sident aurait prononcĂ© le mot "chienlit" en ouverture d'un conseil des ministres, mot qui lui a Ă©tĂ© renvoyĂ© aussitĂŽt par les sommes le pouvoirCette affiche reprĂ©sentait l'implication des ouvriers dans le mouvement et le poids qu'ils pouvaient acquĂ©rir dans la dĂ©fense de leurs propres droits par la sommes tous indĂ©sirablesCette affiche reprĂ©sente l'homme politique franco-allemand Daniel Cohn-Bendit, alors l'un des leaders de Mai 68. AttaquĂ© par ses dĂ©tracteurs, il est dĂ©fendu par la rue avec le slogan "Nous sommes tous des Juifs allemands". Le slogan est jugĂ© trop violent par l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Beaux-Arts qui vote pour ou contre chaque affiche de l'Atelier Populaire. Il est donc remplacĂ© par "Nous sommes tous indĂ©sirables" lorsque Cohn-Bendit est interdit de territoire français pour trouble Ă  l'ordre beautĂ© est dans la rueCette affiche met en scĂšne une femme jetant un pavĂ©. Les pavĂ©s ont largement Ă©tĂ© utilisĂ©s par les manifestants contre les forces de l'ordre et ont mĂȘme fait l'objet d'un slogan restĂ© cĂ©lĂšbre "Sous les pavĂ©s, la plage".Presse ne pas avalerCe visuel a fait l'objet d'une dĂ©clinaison en tee-shirt, portĂ© en rĂ©action aux journalistes par Thom York, le chanteur du groupe Radiohead lors de la sortie de leur troisiĂšme album OK Computer en 1997. Ce tee-shirt a connu une certaine gloire dans le milieu du rock et une marchandisation jeune et tais-toiLa silhouette de Charles de Gaulle force un jeune au silence, une critique de son refus d'abaisser le droit de vote de 21 Ă  18 ans, et d'Ă©couter ce qu'avaient Ă  dire les jeunes du mouvement de librePlusieurs affiches de l'Atelier Populaire critiquent la non-indĂ©pendance des mĂ©dias. Celle-ci est la plus gĂ©nĂ©rale. A l'Ă©poque, le groupe de radiotĂ©lĂ©vision publique, l'ORTF, est soumis au pouvoir et la censure est appliquĂ©e. Des journalistes du groupe font alors grĂšve et profitent des Ă©vĂ©nements pour rĂ©clamer leur indĂ©pendance du police vous parleDans la mĂȘme thĂ©matique, cette affiche vise tout particuliĂšrement le journal tĂ©lĂ©visĂ© de l'ORTF diffusĂ© Ă  20h. Soumis, il n'aborde les Ă©vĂ©nements que du point de vue du pouvoir l'accent est d'abord mis sur les grĂšves et les pĂ©nuries d'essence jusqu'Ă  la mi-mai puis les manifestations, enfin couvertes, le sont essentiellement pour dĂ©noncer leur violence...RTL, ORTF, sur le contrĂŽle des mĂ©dias par le pouvoir, cette affiche vise tout autant la radiotĂ©lĂ©vision publique ORTF que les deux principales radios privĂ©es nationales, RTL et Europe 1 qui couvrent pourtant en direct les FlinsLe 10 juin 1968, Gilles Tautin, un jeune lycĂ©en pas tout Ă  fait majeur, meurt noyĂ© dans la Seine alors qu'il fuit une charge de gendarmes. Il Ă©tait venu soutenir les salariĂ©s grĂ©vistes de l'usine Renault de Flins avec ses camarades maoĂŻstes. Cette affiche, qui appelle Ă  manifester le lendemain de cet Ă©vĂ©nement, reprĂ©sente un policier casquĂ© et masquĂ© qui ressemble Ă  une tĂȘte de bas les cadences infernalesCette affiche reprĂ©sente un ouvrier Ă  six bras. Elle dĂ©nonce les conditions de travail en usine et soutient les mouvements Ă  la normaleLe 30 mai 1968, le gĂ©nĂ©ral De Gaulle annonce la dissolution de l'AssemblĂ©e nationale et de nouvelles Ă©lections lĂ©gislatives. L'essence revient Ă  la pompe et la police reprend les Ă©metteurs de l'ORTF occupĂ©s. Le discours officiel est alors que la situation se normalise. Cette affiche critique ce point de vue et reprĂ©sente un "retour" Ă  l'ordre Ă©tabli les Français seraient des moutons qui ne remettraient rien en cause.

Lerapprochement de ces trois documents illustre la crise de sociĂ©tĂ© que vit la France en mai 1968 : les jeunes hommes et les jeunes femmes remettent en cause une sociĂ©tĂ© contrĂŽlĂ©e par un pouvoir moralisateur (chrĂ©tien), pudibond et liberticide. Les mĂ©dias sont accusĂ©s d’ĂȘtre des courroies de transmission du pouvoir bourgeois en place.

La bĂȘte noire d’IsraĂ«lQui ne connaĂźt pas encore Sayyed Hassan Nasrallah, le fameux leader du Hezbollah, symbole de la rĂ©sistance dans le monde arabe et bĂȘte noire d’IsraĂ«l ? Ses portraits abondent dans les rĂ©gions chiites du Liban. Plus de 30 % de la population libanaise lui serait fidĂšle. Chacun de ses discours tĂ©lĂ©visĂ©s – il vit en clandestinitĂ© – est aussitĂŽt acclamĂ© par des tirs de joie dans la capitale, ce qui exacerbe les animositĂ©s sur le terrain. Son leitmotiv poursuivre la rĂ©sistance contre l’État hĂ©breu jusqu’à la victoire totale. Le Hezbollah en campagneLe Hezbollah et ses alliĂ©s de l’opposition parlementaire se mobilisent pour remporter les lĂ©gislatives. La route de l’aĂ©roport, la banlieue sud de Beyrouth, la Bekaa et le Sud Liban, contrĂŽlĂ©s par le Parti de Dieu, sont parsemĂ©s de ces panneaux jaunes qui se portent Ă  la dĂ©fense d’un Liban pour tous les Libanais ». En autant qu’on ne touche pas aux armes de la RĂ©sistance » – un des principaux enjeux de ces Ă©lections. Sois belle et tais-toiL’affiche choc de cette campagne Ă©lectorale. Discriminative, sexiste, misogyne ou simplement aguicheuse ? Quoi qu’il en soit, elle a suscitĂ© l’ire des mouvements fĂ©ministes locaux. Le Courant patriotique libre, parti chrĂ©tien de l’opposition – qui s’est ralliĂ© au Hezbollah -, ne s’attendait pas Ă  une telle publicité  Le chrĂ©tien dissidentLe gĂ©nĂ©ral Michel Aoun, dirigeant du Courant patriotique libre, parti majoritairement chrĂ©tien. Ses dĂ©tracteurs le traite de psychopathe », ses partisans, de visionnaire ». Disons qu’en signant un pacte d’entente entre son parti, autrefois reconnu pour sa lutte contre l’occupant syrien, et le Hezbollah, soutenu par l’Iran et la Syrie, cet ancien commandant de l’armĂ©e en a surpris plus d’un. Ses critiques l’accusent d’avoir retournĂ© sa veste pour servir ses propres intĂ©rĂȘts. Slogan ou conviction ?Tadamon solidaritĂ©. Ce mot se veut unificateur et porteur d’espoir. Mais il convient mal au parti chiite Amal, rĂ©putĂ© pour ses nombreuses dĂ©rives, et dont le leader, Nabih Berry, un ancien seigneur de la guerre, a su se maintenir Ă  la tĂȘte du Parlement libanais depuis 1992 grĂące Ă  l’appui de la Syrie. Grand alliĂ© de Damas, proche du Hezbollah par principe, le parti Amal – aussi appelĂ© mouvement des dĂ©shĂ©ritĂ©s » lorsqu’il a Ă©tĂ© fondĂ©, au dĂ©but des annĂ©es 1970 – sait maĂźtriser l’art du slogan » pour sĂ©duire ses partisans. Tripoli, bastion sunniteDans le nord du Liban, Tripoli, deuxiĂšme ville en importance du pays aprĂšs Beyrouth, affiche ses couleurs. Les façades des quartiers populaires sont couvertes d’affiches de candidats. Dans ce bastion sunnite, c’est le camp du 14 mars qui mĂšne le jeu. Le 7 juin, les Tripolitains voteront en masse pour prĂ©venir une victoire du parti chiite Hezbollah et de ses alliĂ©s. Aux suivants !Plus de 580 sont en lice pour combler les 128 siĂšges du Parlement. La rĂ©partition des siĂšges se fait par circonscription Ă©lectorale et selon des quotas communautaires. Tripoli, par exemple, sera reprĂ©sentĂ©e par 8 dĂ©putĂ©s dans le futur gouvernement 5 sunnites, 1 alawite, 1 grec orthodoxe et 1 maronite. Les trois candidats que l’on voit ici se prĂ©sentent comme candidats sunnites. Parmi eux, l’ancien premier ministre intĂ©rimaire, Nagib Mikati quatriĂšme affiche Ă  partir de la gauche . PĂšre et filsDans les grandes familles libanaises, l’hĂ©ritage politique se transmet de pĂšre en fils. C’est le cas des Hariri. AprĂšs l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 fĂ©vrier 2005, son fils Saad a Ă©tĂ© rappelĂ© d’Arabie saoudite pour poursuivre l’action de son pĂšre. Aujourd’hui, Saad est Ă  la tĂȘte du Courant du futur. Son principal cheval de bataille prĂ©server la libertĂ© et la souverainetĂ© du Liban, et soutenir l’action du Tribunal pĂ©nal international, chargĂ© de mener l’enquĂȘte sur les meurtriers prĂ©sumĂ©s de son pĂšre et des martyrs de l’indĂ©pendance. Avec et pour le peuple ?Saad Hariri. Les rues qui lui sont acquises regorgent de portraits du leader sunnite. Souriant, cĂ©rĂ©monieux, icĂŽne ou homme du peuple, le fils de Rafic Hariri rassemble, lors de ses discours, des centaines de milliers de partisans des quatre coins du pays. Ce qui provoque le mĂ©pris chez ses dĂ©tracteurs, qui n’hĂ©sitent pas Ă  affirmer qu’il achĂšte sa popularitĂ© argent comptant » grĂące au soutien sans faille de l’Arabie Saoudite, son principal bailleur de fond. Attention guerre ! Le Parti chrĂ©tien des Forces libanaises, alliĂ© au camp du 14 mars, a choisi de mettre les Ă©lecteurs en garde. Rappelant la prise d’assaut de Beyrouth-Ouest par les militants du Hezbollah et dAmal en mai 2008, qui s’est soldĂ©e par une centaine de morts et de nombreux blessĂ©s, ce panneau incite la population Ă  rĂ©flĂ©chir et
 Ă  agir, afin que l’histoire ne se rĂ©pĂšte pas. Face Ă  ce milicien armĂ© d’un lance-roquette utilisĂ© pendant les affrontements de mai 2008, cette citoyenne peut-elle vraiment ne rien faire ? » lit-on sur l’affiche. GĂ©nĂ©ration fils de
DĂ©trompez-vous, Bachir Gemayel n’est pas ressuscitĂ© ! L’ancien leader chrĂ©tien KataĂ«b, consacrĂ© prĂ©sident du Liban quelques jours avant d’ĂȘtre assassinĂ©, en septembre 1982, est bien mort. C’est maintenant au jeune Nadim, son fils de 27 ans, que revient le flambeau. Mais ses collaborateurs ont vite compris qu’il serait difficile pour lui de se dĂ©marquer d’une figure politique aussi adulĂ©e que son pĂšre. Mieux vaut donc se servir de son image la ressemblance entre le pĂšre et le fils Ă©tant Ă©vidente au point de les confondre. Martyr de l’indĂ©pendanceAux portraits des candidats Ă©lectoraux se superpose la mĂ©moire des martyrs. Sur la façade du quartier gĂ©nĂ©ral du parti chrĂ©tien KataĂ«b, figure Pierre Gemayel – fils de l’ancien prĂ©sident Amine -, ancien dĂ©putĂ© assassinĂ© par balles Ă  Beyrouth, le 21 novembre 2006. Tout comme les journalistes Samir Kassir et Gebran TuĂ©ni, tuĂ©s un an plus tĂŽt, Pierre Gemayel Ă©tait un pilier de la rĂ©volution du CĂšdre qui, au printemps 2005, a entraĂźnĂ© le retrait de l’armĂ©e syrienne du Liban, aprĂšs 30 ans d’occupation. Toujours les mĂȘmes Le Liban est gouvernĂ© par les mĂȘmes zaĂŻms chefs qu’au temps de la guerre fratricide qui a dĂ©chirĂ© le pays de 1975 Ă  1990. PrĂšs de 200 000 morts et des centaines de milliers de blessĂ©s n’ont rien changĂ© Ă  la mentalitĂ© sectaire et clanique de la rĂ©gion. Ceux qui connaissent Beyrouth reconnaĂźtront ici Samir Geagea, ancien seigneur de la guerre qui, aprĂšs avoir purgĂ© une peine de prison de 11 ans, est revenu en force sur la scĂšne politique en tant que leader du parti chrĂ©tien des Forces libanaises. Trouvez l’erreurNon, ce n’est pas une illusion d’optique il s’agit bien de l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein qui trĂŽne sur ce toit de tĂŽle dans la banlieue de Tripoli. Le propriĂ©taire – un commerçant libanais qui dit avoir bien connu le lion de Bagdad » – a refusĂ© de retirer le portrait, mĂȘme en pĂ©riode de campagne Ă©lectorale. Afin d’éviter des heurts qui prennent souvent des allures de guerre civile » dans ce quartier dĂ©favorisĂ© et surarmĂ©, les autoritĂ©s ont fermĂ© les yeux. De nombreux rĂ©fugiĂ©s irakiens ont Ă©lu domicile dans le secteur. Jeune, femme et fiĂšreJolie, dynamique, engagĂ©e, Nayla TuĂ©ni, a 27 ans, est l’une des 12 femmes candidates de cette campagne. C’est la fille de Gebran TuĂ©ni, PDG du quotidien arabe An Nahar, tuĂ© dans un attentat Ă  la voiture piĂ©gĂ©e en dĂ©cembre 2005, et la petite-fille de Nadia TuĂ©ni, poĂ©tesse libanaise, et de Ghassan TuĂ©ni, Ă©crivain, fondateur de l’An Nahar, ex-ministre et actuel dĂ©putĂ©. Nayla fait partie de cette jeune gĂ©nĂ©ration qui veut faire bouger les choses ». Candidate du 14 mars, elle compte tailler sa place dans le paysage politique dominĂ© par les hommes.

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